Interview d’Ecosophia
Aujourd’hui, l’équipe de libertinage pour tous a eu la chance de rencontrer une jeune et jolie femme « seule » : Ecosophia, qui a accepté de partager avec nous sa vision du libertinage.
Libertinagepourtous : Que représente pour toi le libertinage ? Que t’apporte-t-il ?
Ecosophia : Tout d’abord il faut s’entendre sur la définition du libertinage. Si être libertin c’est pratiquer l’échangisme ou le mélangisme en club ou en soirée privée, alors je suis pas libertine. Bien sur je pratique aussi cela, mais pour moi le libertinage va au delà de ça. C’est bien plus, à mon sens, un état d’esprit allié à un mode de vie. Je me dirais plutôt libertine au sens ou j’ai un rapport au sexe libéré. Libéré des contraintes et normes sociales. J’aime faire l’amour avec des hommes, aussi bien qu’avec des femmes, voire les deux ensemble, et je conçois tout a fait d’avoir des partenaires sexuels différents de la personne avec qui je suis « en couple ». Tout simplement parce que je pense qu’on peut aimer plusieurs personnes à la fois. De manière différente, bien entendu, mais il y a toujours dans le sexe une idée d’amour, un rapport à l’intime d’autrui. Il m’arrive aussi de pratiquer le « sexe festif » sans vraiment connaître mon (ou mes) partenaire(s), mais cela relève de l’occasionnel. En fait je pense qu’on ne jouit jamais mieux que lorsque le psychique se lie au physique. J’aime le sexe, comme environ 98% de la population je pense, et c’est cela que m’apporte le libertinage : une manière d’être pleinement moi, de jouir de la vie, et d’assumer cela, sans m’embarrasser des conventions et tabous liés à une histoire culturelle et sociale religieuse et conservatrice. Nous sommes en 2014 mince ! Je pense que l’homme serait bien plus heureux s’il s’émancipait un peu de tout cela… Enfin, c’est un autre débat.
LPT : Comment as tu découvert le libertinage ?
Ecosophia : J’ai découvert le libertinage (au sens défini plus haut) par moi-même, en étant à l’écoute de mes envies tout simplement, et en gardant à l’esprit que si je ne faisais de mal à personne tout en me faisant du bien, alors il ne se pouvait pas que je sois en train de faire quelque chose d’immoral. Quant au « milieu libertin », j’y ai fait mes premiers pas en club. Un soir au restaurant avec deux amies, nous avons parlé de club libertins. Aidées par le vin, nous avons décidé d’aller voir à quoi ça ressemblait. C’était gratuit pour les filles, on ne perdait rien. Nous sommes entré, avons bu un verre, sommes monté à l’étage des coins câlins. J’étais toute émoustillée d’entendre et de voir toutes ces femmes prendre du plaisir. Nous ne sommes pas resté très longtemps, mais j’en ai eu une très bonne impression. J’avais comme beaucoup quelques préjugés sur ce type d’établissement. Je m’attendais à quelque chose d’assez glauque en fait. J’ai été agréablement surprise de constater qu’il en était tout autrement : c’était plutôt festif, respectueux, et… assez excitant. Plus tard j’ai raconté cette expérience à ma cousine qui m’a avoué être libertine depuis plusieurs années. Un jour elle a organisé une soirée pour l’anniversaire de son mari où il y avait trois libertins avec qui j’ai sympathisé. Je les ai revus et nous sommes devenus de très bons amis. Nous avons passé plusieurs soirées ensemble (en club ou en privé) où j’ai rencontré d’autres personnes, etc. Plus tard je me suis inscrite sur libertic pour dialoguer avec ces connaissances et en rencontrer de nouvelles.
LPT : Jusqu’où t’autorises tu à aller ? Quelles sont tes limites?
Ecosophia : Je n’ai pas vraiment de limites préfixées. Ça dépend beaucoup du contexte, des personnes, de mon état d’esprit et du leur, de l’ambiance… En fait mes limites sont celles du plaisir. Je suis plutôt ouverte et avide de découvertes, même si je pense être plutôt « classique ». J’aime l’amour tendre aussi bien qu’une certaine forme de bestialité. Je dirais même que l’idéal c’est de savoir allier les deux. Le SM pour moi c’est tout de même assez soft : tirage de cheveux, léger étranglement au moment de la jouissance, fessées, bondage… J’apprécie parfois l’utilisation supplémentaire de sextoys ou la mise en place de scénarios, mais c’est plus pour le fun.
LPT : On dit souvent qu’internet participe à faciliter les rencontres, qu’en est-il pour toi ?
Ecosophia : Personnellement je ne rencontre pas beaucoup via internet. Je préfère les rencontres faites en réel : on voit directement si feeling ou attirance il y a. Et puis en tant que femme seule je me vois mal arriver chez des personnes que je ne connais pas du tout. On ne sait jamais vraiment sur qui on peut tomber. C’est une affaire de prudence et de goût. Cela dit c’est vrai qu’internet est un bel outil de rencontre ! La solution pour moi c’est de donner rendez-vous en club lors d’une soirée. On boit un verre, on discute, et on avise…
Pour visiter son profil, rendez vous sur Libertic, pseudo Ecosophia.
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One thought on “Interview d’Ecosophia”
Bravo pour ce témoignage.
Simple, libérée et heureuse… C’est effectivement que les libertins se sentent lorsqu’ils sont à l’écoute de leurs envies.
Concernant Internet et les rencontres, le témoignage d’Ecosophia est typique de celui d’une femme seule : Harcelée sur le net (des dizaines, voire des centaines de solicitations par jour en message, visites, bisous sur leur fiche), les femmes seules préfèrent les rencontres réelles en club (c’est, la plupart du temps, gratuit pour elles. Elles peuvent donc y aller pour prendre un verre et repartir si le courant ne passe pas) ou par réseau (un ami d’amis pour assurer leur sécurité)
Il en est tout autrement pour les couples. et dans une plus grande mesure pour les hommes seuls.
Ceux la doivent passer à la caisse en club, et donc préfèrent faire un tri auparavant sur le net.